Les objets du quotidien dans « Maria Chapdelaine »

Le roman Maria Chapdelaine de Louis Hémon est une œuvre majeure de la littérature québécoise qui dépeint avec authenticité la vie quotidienne des habitants du Lac-Saint-Jean au début du XXe siècle.
À travers les descriptions minutieuses de l’auteur, nous découvrons les objets qui rythmaient la vie des personnages.
Pour chaque question de ce quiz, lisez attentivement l’extrait du roman Maria Chapdelaine et associez-le à l’un des objets de notre collection ethnologique.
La vie sociale et les moments de détente
« Les hommes allumèrent leurs pipes; l’on causa du temps, de l’état des chemins. » – Chapitre 12



Les soirées en famille
« Esdras avait été chercher le jeu de cartes, des cartes au dos rouge pâle, usées aux coins. » – Chapitre 5



La pratique religieuse quotidienne
« Maria avait commencé à réciter ses Ave. Réveillée de bonne heure, elle avait pris son chapelet sous son oreiller. » – Chapitre 9



Le rituel du thé
« Les deux femmes les servaient […], versant le thé chaud dans les tasses. » – Chapitre 4



Le travail en forêt
« Esdras et Da’Bé Chapdelaine revinrent des chantiers où ils avaient travaillé tout l’hiver. » – Chapitre 4



Le monde de l'enfance
« Les Chapdelaine avaient toujours continué à appeler leur cheval Charles-Eugène. » – Chapitre 1



Les soins personnels
« [Edwige Légaré] se rasait deux ou trois fois par semaine, par un inexplicable coquetterie. » – Chapitre 4



Le support dédié aux pipes, également connu sous le nom de porte-pipe ou pose-pipe, joue un rôle essentiel dans la conservation et l’organisation de cet accessoire de fumeur. Il offre un espace idéal pour déposer sa pipe en toute sécurité, assurant ainsi son repos entre deux utilisations.
Jeu de 52 cartes à jouer français de marque Catelli
Le jeu de cartes français a été introduit au Québec (alors la Nouvelle-France) par les premiers colons français au 17e siècle. Il est rapidement devenu une forme populaire de divertissement parmi les colons et les habitants. Les jeux de cartes ont joué un rôle important dans la vie sociale québécoise, particulièrement dans les zones rurales où ils étaient souvent pratiqués lors de veillées familiales ou entre amis.
Aujourd’hui, bien que moins omniprésents qu’autrefois en raison de l’émergence d’autres formes de divertissement, les jeux de cartes restent populaires, notamment lors de rassemblements familiaux ou entre amis.
Un chapelet est un objet de dévotion religieuse constitué cinq dizaines de grains enfilés sur un cordon formant un cercle. Utilisé dans la tradition religieuse catholique, le chapelet permet de compter, en égrenant les grains, des prières récitées de manière répétitive.
Gobelet en métal émaillé servant à la consommation de boisson. Le « enamelware », un type de vaisselle de cuisine en métal émaillé, est produite en Amérique du Nord dès les années 1880.
Fer de hache à double tranchant monté sur un manche de bois
L’outil de prédilection pour abattre et façonner le bois dans les camps forestiers au début du 20e siècle était la hache en acier. Les bûcherons l’employaient d’abord pour créer une entaille initiale à une hauteur spécifique sur l’arbre, permettant ainsi de contrôler sa direction de chute. Ensuite, la hache servait à retirer les branches et l’écorce des troncs abattus.
Un modèle particulièrement apprécié était la hache à double tranchant, offrant une polyvalence unique. D’un côté, une lame très affûtée facilitait la coupe précise. De l’autre, un tranchant moins aiguisé s’adaptait à diverses tâches annexes, faisant de cet outil un véritable couteau suisse du bûcheron.
Cheval à bascule en bois recouvert de laine noire. La base et les patins en bois sont peinte en gris. Le quartier de la selle et les étriers sont en cuir brun et le siège est polychlorure de vinyle (?) rouge. La bride et le licol sont en cuir brun et sont assemblés à l’aide d’anneaux de métal. La queue est en crin de cheval (?) blond.
Lame de rasoir montée sur un manche de plastique (?). L’outil est accompagné de son étui rectangulaire en carton.
Le rasoir est un objet de toilette servant à couper le poil, principalement la barbe.
Les objets que vous venez d’étudier ne sont pas de simples artefacts dans une vitrine de musée. Chacun d’entre eux raconte une histoire, témoigne d’un mode de vie et nous aide à comprendre le quotidien des personnages de Maria Chapdelaine.
En établissant des liens entre la littérature et la culture matérielle, nous donnons vie à ces objets et comprenons mieux leur rôle dans la société traditionnelle québécoise.
Cette approche nous rappelle que la littérature, tout comme les collections muséales, sont des fenêtres précieuses sur notre passé collectif.