Suggestions de lecture 2024

C’est sûr que vous les avez déjà vus quelque part.

La série Monsieur Madame est un bon vieux classique. Destiné à un très jeune public, chaque livre met en scène les aventures humoristiques d’un personnage singulier. Chacun des personnages possède alors une caractéristique qui lui est propre et derrière leurs histoires se trouve toujours une petite leçon de vie sympathique. Rempli de couleurs vives, teinté d’humour et d’un format idéal pour les jeunes lecteurs en herbe, c’est un plaisir à chaque moment de partager ces histoires avec ma fille. Une belle découverte à faire avec vos enfants.

Et vous, partagez-vous un moment de lecture avec vos enfants?

Quels Monsieur Madame préfèrent-ils?

Roxan Racine, adjointe administrative au Musée Louis-Hémon

Sire Dodoom, c’est l’histoire d’un yéti. Il a un Code de chevalerie avec 100 règles qu’il doit respecter.

Alors, Sire Dodoom part à l’aventure dans les Terres d’Érutan. Il veut devenir un chevalier célèbre et tout. Mais le problème c’est qu’il y a une prophétie qui dit qu’il est en réalité le Wouhtang ! Ça, c’est le méchant qui va détruire le monde.

Mais bon, Sire Dodoom n’est pas seul. Il a des amis chevaliers gentils qui l’aident. Ils se battent contre les méchants qui veulent du mal à Dodoom. C’est comme un film d’action, mais avec des yétis et des épées !

Si tu aimes les monstres et les chevaliers, tu devrais le lire aussi !

Éloi Tremblay, 8 ans

En juin, la littérature autochtone est à l’honneur et c’est une belle opportunité pour initier nos petits à la richesse et à la diversité des cultures autochtones.

Aujourd’hui, je vous suggère Nutshimit : un bain de forêt de Melissa Mollen Dupuis que j’ai eu le plaisir de découvrir sur l’application OHdio de Radio Canada et dont la version papier est magnifiquement illustrée par Élise Gravel!

Dans ce court livre, Mélissa nous partage quelques légendes de sa communauté et nous en apprend davantage sur le Nutshimit, soit l’espace physique et social où l’on pratique les activités traditionnelles. Elle nous y enseigne des mots en innu-aimun et nous parle des activités chères aux peuples autochtones comme la cuisson de la bannique, la confection du sirop d’érable ou encore la fumaison du saumon.

Dans les faits, l’autrice nous offre ici bien plus qu’un bain de forêt : c’est une excursion ludique au cœur même de sa culture et du territoire si important pour sa nation et pour toutes les premières nations du Canada.

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

Dans cette histoire, écrite à la deuxième personne, nous avons l’impression de la vivre réellement. Tu es donc l’acteur ou l’actrice de l’histoire et tu te retrouves dans la peau d’une jeune fille.

Tu vis une histoire d’amour avec un petit chaton retrouvé dans une ruelle et, au fil du temps, tu lui donnes plein d’amour et il te rend heureuse. Raoul finit toutefois par partir et tu vis alors une énorme tristesse. Plus le temps passe et plus tu apprends à vivre avec ton chagrin. Tu recommences à t’amuser et à rire sans Raoul. Mais sache une chose : Raoul est et sera toujours présent dans ta tête et dans ton cœur et tu resteras pour lui son humain préféré.

Un si petit livre pour une si grande histoire, immensément profonde et pleine de sagesse.

Roxan Racine, adjointe administrative au Musée Louis-Hémon

«Premièrement le dessus du livre est beau et le divan a un visage ! En plus moi, j’aime les chats ! Ça parle des émotions dans le livre. Ma mère dit que j’en ai beaucoup des émotions. Ah oui ! Au début, le chat boit du jus de sardines !!!!!»

Jasmine, 5 ans

Un petit livre tout simple qui permet d’aborder quelque chose qui peut s’avérer très flou pour nos tous petits : les émotions !

J’ai toujours adoré me faire raconter des histoires. C’est d’ailleurs la raison principale qui explique mon si grand amour des livres. Donc imaginez maintenant me faire raconter l’histoire des livres. C’est le paradis!

De l’art rupestre préhistorique aux livres numériques et à l’intelligence artificielle, en passant par la fabrication du papyrus chez les anciens Égyptiens et l’invention du piano littéraire (= la machine à écrire), Les feuilles qui parlent est une mine d’or d’informations sur l’histoire et la confection de ces objets si précieux : les livres.

Un bouquin brillamment illustré et intelligemment organisé à mettre en valeur dans sa bibliothèque!

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Un chien laid (mais laid!). Un trio de jeunes détectives intrépides. Un motard local un peu niaiseux du nom de Bob « Les Oreilles » Bigras. Des mystères à la pelletée, des disparitions inexpliquées, des enquêtes rebondissantes. Voilà ce qui vous attend au tournant des aventures de Notdog et des trois jeunes inséparables.

Écrits par la plume énigmatique et humoristique de Sylvie Desrosiers depuis la fin des années 1980, et brillamment illustrés par Daniel Sylvestre, ces livres jeunesses demeurent à ce jour mes plus grands coups de cœur. Ceux qui m’ont donné le goût de la lecture, il y a déjà quelques décennies. Ceux que j’ai toujours autant de plaisir à relire, encore aujourd’hui.

À lire avec une bonne vieille lampe de poche, sous la couette ou dans une tente construite de draps, de coussins ou d’oreillers !

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Pour la suggestion lecture de cette semaine, je vous recommande vivement Le film de Sarah de Caroline Lavergne, une bande dessinée reportage qui suit le tournage du film Nouveau-Québec par Sarah Fortin.

Cette BD m’a particulièrement marqué lors de mon rôle de jury dans un concours de bande dessinée au Cégep de Jonquière. Son style visuel unique, avec des aquarelles, des lettres attachées et des croquis, a fortement contrasté avec les autres œuvres que j’ai dû évaluer. C’est cette diversité qui donne d’ailleurs toute sa force à cette bande dessinée, permettant de saisir la réalité complexe avec laquelle l’auteure a dû composer lors du tournage.

S’installant à Schefferville pour accompagner le tournage de Nouveau-Québec, elle nous transporte dans les coulisses du film en partageant des anecdotes riches en humanité et en défis techniques. Un moment marquant est celui où une panne de courant imprévue risque le tournage minutieusement planifié de l’arrivée hebdomadaire du train.

Si vous souhaitez découvrir les dessous du monde du cinéma à travers les yeux de cette excellente auteure, Le film de Sarah est un incontournable.

Jérémy Gauthier, guide-interprète au Musée Louis-Hémon

Plongez dans un monde où la magie côtoie le quotidien avec La sorcière d’hiver de Gabrielle Dubé, une série de quatre romans captivants qui mêle habilement fantastique et récit initiatique.

Suivez-y Dahlia, une jeune fille à la croisée des chemins, alors qu’elle s’apprête à découvrir un univers fascinant où rien n’est tout à fait ce qu’il semble être, où les vacances familiales prennent un tour inattendu, et où le passage à l’âge adulte se fait au rythme des sortilèges et des révélations troublantes.

Avec cette série, Gabrielle Dubé tisse une histoire envoûtante où l’excitation de la découverte d’un nouveau monde se teinte peu à peu d’ombres et de doutes. Son écriture immersive vous fera ressentir la magie qui pulse au cœur de l’intrigue.

Une lecture ensorcelante, parfaite pour celles et ceux qui aiment que la magie s’invite dans leur quotidien, tout en gardant un brin de mystère et de frisson.

Roxanne Couture, Massothérapeute – Kiné-orthothérapeute

Jouant du piano depuis 8 ans, le titre Piano interdit de Jean Brodeur m’a immédiatement attiré. Ce livre explore comment l’amitié et les passions peuvent profondément influencer la vie d’un adolescent.

Svetlan, le personnage principal, devra surmonter son égo et tendre la main à une élève de sport-études, un geste qui le poussera à se dépasser. À travers ce parcours, il découvrira des réponses aux questions qu’il se pose sur sa famille, notamment sur l’interdiction de jouer de son instrument préféré, le piano, et sur le mystérieux colis caché chez lui.

Jean Brodeur dépeint à merveille la vie adolescente et la quête d’identité, souvent portée par les passions comme la musique. Si l’art musical vous intéresse, Piano interdit est un livre à ne pas manquer !

Louis Riel est un roman graphique captivant qui retrace la vie du leader métis Louis Riel et son combat contre le gouvernement canadien au XIXe siècle. Chester Brown utilise un style de dessin minimaliste et une narration détachée pour raconter cette histoire complexe et émouvante.

Ce roman graphique explore les rébellions de la Rivière Rouge et du Nord-Ouest, ainsi que les visions religieuses de Riel, qui se croyait prophète du Nouveau Monde. Brown inclut également des éléments historiographiques, avec des notes détaillées sur ses recherches et les choix créatifs qu’il a faits pour rendre l’histoire plus engageante.

C’est une œuvre qui mêle habilement histoire, politique et psychologie, offrant une perspective unique sur un personnage controversé et charismatique. Louis Riel est un incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire canadienne et aux biographies graphiques. Une façon simple et amusante de revisiter un pan de notre histoire !

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

J’ai lu Le vieil homme et la mer il y a bien longtemps. C’était l’été où je travaillais comme commis dans un kiosque à légumes à St-Gédéon. C’était aussi l’été des classiques apparemment : Des souris et des hommes, Le vieil homme et la mer, 1984, Robinson Crusoé et j’en passe. Je me souviens particulièrement du célèbre roman de Hemingway qui m’habite encore.

Le vieil Homme et la Mer c’est une histoire de ténacité, de courage et de respect pour la nature, portée par un personnage inoubliable : le vieux pêcheur Santiago.

Ce roman est considéré par plusieurs comme un des plus grands livres de la littérature américaine.

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

Borealium tremens, c’est un retour à la terre qui sent le bois brûlé, l’alcool de patate et la sueur acidifiée par la déshydratation. C’est un retour aux sources où l’eau croupie des origines renferme des racines qui vous engouffrent, lentement mais sûrement, dans une folie qui finira par goûter la tourbe et le papier peint moisi.

Avec une tasse de thé fermenté surinfusé à portée de main, Borealium tremens est un livre à dévorer en une nuit. Une nuit de grand vent où les seuls bruits ambiants sont les craquements incessants des murs et les murmures de vos ancêtres qui les hantent.

Bonne lecture !

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Si vous êtes à la recherche d’une lecture qui vous tient en haleine du début à la fin et qui vous transporte dans les contrées sombres et sauvages du nord du Québec au début du XXe siècle, Territoire de trappe de Sébastien Gagnon et Michel Lemieux est LE choix par excellence.

Roman noir, digne héritié de l’univers cinématographique de Tarantino et des westerns-spaghettis, Territoire de trappe est bien plus qu’une histoire de vengeance : c’est une épopée violente, celle d’une révolution morale inévitable et de l’ascension victorieuse des femmes du Nord.

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Ahhh nos premiers amours, les amours de jeunesse… on se laisse souvent aller dans la lune de miel avec les papillons au ventre et tout le tralala. Dans ce récit autobiographique, Ingrid Falaise nous raconte l’histoire de ses amours à 18 ans. Une histoire d’amour passionnelle qui passera toutefois vite du rêve au cauchemar.

Après être tombée follement amoureuse, au fil du temps elle se rend compte de la vraie nature de celui qu’elle appelle M.

M comme Manipulateur. M comme Monstre. M comme Menteur. M comme la première lettre de son prénom.

Prisonnière de son emprise, elle est isolée, battue et enfermée au sous-sol de son bloc appartement.

Le monstre est une histoire émouvante, un récit poignant, qui nous tient en haleine page après page et où on ne cesse de se demander ce qui lui arrivera, comment fera-t-elle pour se sortir de ce cauchemar et, surtout, comment réussira-t-elle à surmonter les conséquences des nombreux abus qu’elle aura subis.

Roxan Racine, adjointe administrative au Musée Louis-Hémon

Dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone et de l’initiative «En juin, je lis autochtone», j’ai voulu explorer un territoire littéraire avec lequel je suis personnellement moins familier : la poésie.

Sachant cela, une connaissance m’a vivement recommandé de me plonger dans l’univers poétique de Marie-Andrée Gill avec son ouvrage Chauffer le dehors. Je dois avouer que je lui en suis aujourd’hui particulièrement reconnaissant.

Ce recueil de poésie explore des thèmes très intimes : l’amour, la perte, la résilience, la réappropriation de son territoire intérieur et la chaleur qui s’en dégage et qui devient parfois très intense.

À travers ces vers, où résonnent la voix de la forêt et des ski-doos, l’autrice nous offre un refuge littéraire étonnant. C’est une lecture qui réchauffe le cœur et qui vous le fend… parfois… à grands coups de verbes et d’images.

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Le mois de juin tire à sa fin de même que l’initiative «En juin, je lis autochtone», mais ce n’est aucunement un prétexte pour attendre l’année prochaine pour continuer à découvrir les écrivain(e)s autochtones qui contribuent à changer le monde une page à la fois.

C’est pourquoi j’ai tenu à vous présenter aujourd’hui l’incontournable Amun, un recueil de nouvelles dirigé par l’auteur innu Michel Jean.

Amun, qui signifie «rassemblement» en innu-aimun, est une œuvre collective qui offre un regard authentique et poignant sur la réalité des Premières Nations du Québec. À travers les voix de différent(e)s écrivain(e)s autochtones – issu(e)s d’horizons, de nations et de générations différentes – le livre explore des thèmes profonds tels que l’identité, les traditions et les défis contemporains auxquels font face les communautés. L’écriture, à la fois puissante et sensible, vous plongera dans un univers riche en culture et en émotions.

Amun est une lecture essentielle pour quiconque souhaite mieux comprendre et apprécier la littérature autochtone contemporaine.

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Roseline, mère célibataire et entrepreneure, gagne des vacances en croisière lors d’un concours de la fête des Mères. Ayant été inscrite sans le savoir par sa sœur, cette dernière finit par la convaincre de prendre un peu de temps pour elle. À contrecœur, elle accepte de partir en compagnie de sa sœur et des autres gagnants une semaine à bord d’un yacht privé dans les eaux de Key West en Floride.

Elle apprécie l’idée d’avoir accepté et profite du moment au max, le champagne coulant alors à flots. Tout au long de la semaine à bord du yacht, Rosaline vit une multitude de péripéties toutes plus cocasses les unes que les autres. Elle se permet de mettre la mère monoparentale au placard pour laisser place à son côté femme et se lâche lousse, un peu maladroitement.

Dès la dernière page du premier tome tournée, on se retrouve captivé par cette intrigue sentimentale qui se révèle être un divertissement addictif, mêlant habilement romance et péripéties. L’envie d’en savoir plus nous pousse inévitablement à enchaîner avec le tome 2.

Roxan Racine, adjointe administrative au Musée Louis-Hémon

Seule au milieu de la forêt, une jeune fille se réveille sans aucun souvenir de son passé. Elle ignore même qu’elle est noire. Dans sa quête pour découvrir son identité et sa provenance, elle sera accompagnée par un allié des plus improbable : Croc Harry, un crocodile royal qui a la langue bien pendue. 

Ce livre est autant pour les jeunes lecteurs avides de découvrir de nouveaux univers que l’adulte qui n’a pas oublié son cœur d’enfant. C’est le récit idéal pour nous faire oublier, le temps d’une lecture, notre terrible condition d’adulte.

Lawrence Hill inspiré des histoires qu’il racontait à ses enfants à créer un monde riche et détaillé qui transporte les lecteurs dans une aventure inoubliable.

Bonne lecture!

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

Plongez au cœur de l’atmosphère vibrante de la capitale égyptienne avec La libraire du Caire, un récit autobiographique captivant de Nadia Wassef qui nous invite à découvrir la naissance et l’évolution de Diwan, la première librairie moderne et indépendante d’Égypte, fondée en 2002 par trois femmes audacieuses.

Loin d’être qu’une simple histoire de commerce, La libraire du Caire est une odyssée entrepreneuriale, un manifeste féministe et une ode passionnée à la littérature. Avec son style vivant et son regard acéré, l’autrice nous offre un témoignage précieux sur le pouvoir transformateur de la littérature et la détermination féminine, tout en nous faisant découvrir le Caire, loin des clichés touristiques, avec ses sons, ses odeurs et ses personnages hauts en couleur.

Ce livre est avant tout pour celles et ceux qui aiment les livres et les librairies, mais aussi pour celles et ceux qui adorent les récits de réussite contre vents et marées ou qui s’intéressent à l’Égypte moderne et aux mouvements féministes dans le monde arabe.

Préparez-vous à être inspiré, diverti et profondément ému par cette chronique d’un succès improbable devenu une véritable institution culturelle.

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Les Murailles d’Érika Soucy est un roman qui explore une réalité bien connue des familles de la région du Lac-Saint-Jean : les « runs » dans le nord. Habituellement poétesse, l’auteure nous plonge cette fois dans l’univers des chantiers de construction de La Romaine. Pendant son séjour d’une semaine, où elle se fait passer pour une commis de bureau, elle tente de comprendre son père, un homme qu’elle a finalement peu côtoyé.

Nous suivons ainsi sa quête existentielle sous forme de journal intime, adressé à son conjoint resté à Québec avec leur jeune enfant. Soucy décrit avec authenticité la vie quotidienne sur le chantier, ses rencontres et ses réflexions.

Ce court roman offre un aperçu réaliste et parfois troublant de la réalité des « runs » à ceux et celles qui sont laissé(es) derrière.

Michelle Tremblay, Directrice générale au Musée Louis-Hémon

Avec ce grand classique de l’incontournable Gilbert Sinoué, plongez dans l’Égypte tumultueuse de la fin du 18e siècle, terre millénaire alors en pleine mutation.

L’auteur, d’origine égyptienne, y déploie son talent de conteur pour nous faire vivre cette période charnière de l’histoire à travers les yeux de celles et ceux qui l’ont subie. Sa plume évocatrice fait revivre les parfums, les sonorités, les couleurs et les émotions d’une Égypte à la croisée des chemins, prise entre les luttes de pouvoir ottomanes et l’arrivée des troupes françaises du général Bonaparte.

Préparez-vous à être transporté(e) dans un monde où le destin d’une jeune femme se mêle aux soubresauts de l’Histoire, où se confrontent tradition et modernité et où les espoirs, les passions et les tourments qui agitent les personnages reflètent l’âme d’un peuple millénaire confronté à des changements brutaux.

L’Égyptienne est une invitation à un voyage dans le temps et au cœur de la nature humaine, une odyssée historique qui vous fera comprendre les racines du monde moderne à travers le prisme de l’une des plus anciennes civilisations du monde.

Samuel Dupras, responsable de l’action culturelle au Musée Louis-Hémon

Je suis Kakwa, Anokoutsha, Tatonka, … Confessions animales de Serge Bouchard vous invite à redécouvrir la faune nord-américaine d’une manière aussi originale que fascinante. Avez-vous déjà imaginé ce que pensent les ours polaires, les colibris ou même les perdrix? Dans ce livre, chaque animal prend la parole le temps d’un chapitre.

Mêlant histoire, culture générale et psychologie, chaque créature partage une vision unique du monde, reflétant sa personnalité. Ce qui m’a particulièrement marqué dans cette lecture, c’est la variété de styles que l’on découvre en explorant l’esprit des différents animaux. Par exemple, l’ours blanc évoque la romance : « Toutes les ourses blanches se prénomment Aurore, leur nom de famille est toujours Boréale. Elles sont en effet lumineuses, chatoyantes et filantes. » Quant au saumon, c’est plutôt l’aventure qui l’habite : « J’ai vu la mer furieuse, les fosses du diable, j’ai des morsures de requins-marteaux dans le dos, des cicatrices d’expéditions extrêmes.

Au fil des pages, on perçoit l’immense travail de recherche et de réflexion derrière ce livre. Différencier la pensée et la personnalité de 45 espèces animales est un exploit en soi. C’est pourquoi je vous recommande vivement la lecture de Confessions animales de Serge Bouchard.

Jérémy Gauthier, guide-interprète au Musée Louis-Hémon

Ce roman poignant nous transporte dans l’univers d’un jeune garçon qui habite Thetford Mines, une ville marquée par l’industrie de l’amiante à l’époque où celle-ci était en plein déclin. Le lecteur découvre l’adolescence de Steve Dubois, marquée par les conflits avec un père dur, une mère absente et les drames.

Le roman aborde des thèmes universels tels que l’amitié, la résilience et la fragilité de la jeunesse, tout en offrant une réflexion sur les défis de grandir dans un environnement conventionnel et fermé quand on est différent.

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

Le titre l’annonce bien, la médecine est malade. Le corps médical épuisé et les décisions se prennent à la hâte et au hasard tel un grand jeu de dard.

Jean Désy ayant pratiqué la médecine dans le grand Nord, sous des effectifs réduits et avec des communautés malades, nous expose le besoin urgent de remettre l’humain au cœur de la médecine.

À l’ère des avancées en intelligence artificielle et en robotique, le contact humain
reste la médecine la plus efficace et pertinente.

Parsemé de récits ouvrant les yeux sur l’importance des travailleurs de la santé sur le bien être des patients, Jean Désy offre un essai qui porte un voile d’espoir sur le futur de la médecine.

Chloé Larouche, libraire à la Librairie Harvey, Alma

Ce roman captivant nous plonge dans les coulisses du pouvoir russe. Le récit se concentre sur Vadim Baranov, un personnage fictif inspiré de Vladislav Sourkov, un membre de la garde rapprochée de Vladimir Poutine. D’ailleurs, en note dès le début du roman, on peut lire ceci : « Ce roman est inspiré de faits et de personnages réels, à qui l’auteur a prêté une vie privée et des propos imaginaires. Il s’agit néanmoins d’une véritable histoire russe. »

Le livre est une réflexion sur le pouvoir et la politique russe, mais également la politique internationale, offrant une perspective unique sur des événements historiques récents en Russie.

Giuliano da Empoli nous propose donc un univers où la frontière entre réalité et fiction est floue, et où le pouvoir se joue comme une partie d’échecs impitoyable.

Michelle Tremblay, directrice générale au Musée Louis-Hémon

Assoyez-vous bien confortablement dans votre salon, Jean-François Caron s’en vient nous raconter une série de contes, tissés serrés, de la vie d’un homme qui tente tant bien que mal de se la rapailler.

Entre le vrai et l’ivresse, puis la braise et les flammes, laissez-vous transporter par le talent narratif exceptionnel de l’auteur et de sa musicalité envoûtante qui va, j’oserais même dire, jusqu’à recoller les petits morceaux de notre âme.

Un roman conté, comme si vous y étiez, qui commence par une voix, dans le noir, et qui se terminera certainement assez tard le soir.

Samuel Dupras, Responsable de l’animation au Musée Louis-Hémon

Laurent Turcot, je l’ai découvert grâce à ses vidéos sur la chaîne YouTube L’Histoire nous le dira. Dans de courtes chroniques captivantes comme Grippe espagnole au Québec (1918-1920), Un pont de glace sur le fleuve Saint-Laurent et L’invention de la S.A.Q. au Québec, il aborde des sujets rarement couverts dans les manuels scolaires, offrant une perspective originale sur l’histoire.

C’est dans cette même optique que j’ai acheté son livre L’Histoire nous le dira 2, et je n’ai pas été déçu ! Ce livre est divisé en quatre chapitres : des origines multiples, des lieux de mémoires, le patrimoine bâti et des affaires judiciaires marquantes.

À travers ces thèmes, Laurent Turcot nous plonge dans des aspects méconnus de l’identité québécoise. Vous souhaitez découvrir pourquoi la ceinture fléchée est-elle devenue un symbole identitaire québécois ? Quelle est l’histoire du stade olympique de Montréal ? Pourquoi New York aurait pu devenir une possession française ? Ou encore, quelle est l’affaire judiciaire qui a mené le premier ministre Maurice Duplessis au tribunal ?

Ce livre répond à toutes ces questions et bien plus encore, chaque histoire se lisant rapidement, pour le plaisir des curieux de l’histoire québécoise !

Jérémy Gauthier, guide-interprète au Musée Louis-Hémon

Les Chroniques de Bond Street est une série de romans historiques et humoristiques qui se déroule dans le Londres du XIXe siècle. L’histoire suit un groupe d’aristocrates hors du commun qui décident de transformer la demeure décrépite de Lady Fortescue en hôtel pour survivre.

Dans le premier tome, Lady Fortescue à la rescousse, nous découvrons comment cette veuve septuagénaire, malgré son rang, n’a ni rente ni héritage pour vivre dignement. Lassée de dépendre de la charité familiale, elle décide de faire cause commune avec d’autres infortunés pour transformer sa maison en hôtel.

Cette série mêle habilement comédie, romance et critique sociale, offrant une perspective charmante et pétillante sur les défis de l’aristocratie en déclin. Les personnages sont hauts en couleur et les situations souvent cocasses, rendant la lecture à la fois divertissante et touchante.

Les Chroniques de Bond Street est une lecture idéale pour ceux qui aiment les romans historiques légers, avec une touche d’humour et de romance. Une façon agréable de plonger dans l’Angleterre du XIXe siècle et de suivre les aventures de ces aristocrates ingénieux et attachants.

Michelle Tremblay, Directrice générale au Musée Louis-Hémon